En 1963, le Québec s’interroge sur son système d’éducation. Une des recommandations de la commission Parent sera la création d’un ministère de l’Éducation. L’Église négocie des aménagements pour préserver son influence sur les écoles en matière d’éducation religieuse. Notons que la loi 60 prévoit la création d’un comité catholique renouvelé, chargé entre autres de reconnaître comme catholiques les écoles qui le désirent. En 1970, le Collège est perçu comme moderne et avant-gardiste quand il nomme un premier laïc directeur des services pédagogiques. Jusqu’à ce jour, les constitutions des sulpiciens stipulaient que tous les religieux devaient participer à la gestion de l’institution, donc peu de laïcs dans les postes de gestion. Il faut attendre 1982 pour voir un deuxième laïc nommé à un poste de direction.
En contrepartie, plusieurs laïcs sont membres de différents conseils dans les années 60-70. Leur nombre en croissance avec les années, ajouté à la décroissance du nombre de sulpiciens, favorise l’arrivée du personnel laïque au Collège de Montréal. En 1970, on compte 30 enseignants laïcs et 35 prêtres. En 1979, les prêtres ne sont plus que 19 au Collège.