Le 30 septembre marquait la première édition de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cette journée était l’occasion de rendre hommage aux enfants disparus et aux survivants des pensionnats, leurs familles et leurs communautés. Au Collège, plusieurs activités ont été organisées pour souligner cette journée et faire prendre conscience de l’importance de celle-ci pour les communautés autochtones au pays.
Les 29 et 30 septembre, un kiosque a été aménagé dans l’allée centrale du Collège sur l’heure du dîner pour que les élèves puissent en découvrir davantage sur la culture des Premières Nations. Nous avons entre autres eu le bonheur de recevoir madame Pascale Annoual du Centre de santé autochtone de tiohtià:ke, qui a discuté avec nos élèves des réalités autochtones et répondu à leurs nombreuses questions. Une mosaïque a également été créée par plusieurs dizaines d’élèves pour exprimer leur soutien et leur appui.
Par ailleurs, cette semaine, comme tout au long de l’année scolaire, les élèves de tous les cycles abordent des lectures relatant les réalités autochtones au pays. En voici quelques-unes :
2e secondaire
Les élèves du 728,729 et 203 ont passé la période de français du 30 septembre à travailler leurs stratégies de lecture en poursuivant la lecture du roman Kukum. Ils sont rendus à la moitié du roman. Une liste de chansons autochtones jouait en classe et accompagnait leur lecture. Les élèves ont également lu un texte sur la journée nationale de la vérité et de la réconciliation et répondu à des questions pour comprendre l’importance de cette nouvelle journée fériée. Ce moment est historique.
De la mi-septembre à la mi-octobre, avec la lecture du roman Kukum, les élèves développeront leur compétence en lecture. Simultanément, ils seront sensibilisés aux enjeux autochtones abordés dans leur roman grâce à la lecture de textes courants, de vidéos informatifs et de pièces musicales. L’écoute et l’analyse du film Beans clôtureront cette séquence d’enseignement sur Kukum.
Gwladys Breault
Enseignante de français
3e secondaire :
En 3e secondaire, les élèves lisent le roman Manikanetish. Dans le cadre de cette séquence, ils ont écouté le documentaire Je m’appelle humain afin de leur permettre de faire le lien entre deux expériences intimistes (celle de la narratrice du roman et celle de Joséphine Bacon). L’objectif de cette séquence est d’amener les élèves à discuter d’un texte littéraire.
Sabrina Primeau
Enseignante de français
5e secondaire :
Depuis 2017, les écrits des Premières Nations (Innu, Anishnabe, Wendat, Cri, Atikamekw, Inuk, Ojibwe et Cherokee) font partie du programme de lecture de français 5e secondaire avec le recueil Tracer un chemin, Meshkanatsheu (Éditions HannenØrak), qui collige des textes de genres variés (poèmes, contes, théâtre, manifeste, etc.). Au printemps 2022, chaque finissant.e lira un livre de son choix d’un.e auteur.trice d’une Première Nation.Marie-Ève Miville-Deschênes
Enseignante de français
5e secondaire, anglais enrichi
C’est un objectif dans tous nos cours d’anglais au Collège d’essayer d’élever certaines des voix qui n’ont pas historiquement reçu l’attention qu’elles méritent. Dans notre cours d’anglais enrichi de 5e secondaire, nous commençons l’année en lisant « The Marrow Thieves », un roman pour jeunes adultes de l’autrice métisse Cherie Dimaline. Le roman s’articule autour des thèmes de la langue, de la famille, de l’oppression autochtone et des traumatismes intergénérationnels. Madame Dimaline a écrit ce livre dans l’espoir que les enfants autochtones soient en mesure de voir une représentation forte et puissante d’eux dans la culture populaire et de briser le sentiment d’isolement dans les communautés qu’elle visitait. De plus, elle espère rejoindre un public plus large afin de donner aux Canadiens allochtones une compréhension plus complète des réalités des peuples autochtones.
Dans notre classe en particulier, nous utilisons ce roman comme point de départ pour explorer de nombreux sujets tels que les changements climatiques, le lien entre la langue et la culture et l’héritage des pensionnats dans l’histoire du Canada. Pour ce faire, nous explorons une variété de textes d’auteurs autochtones et examinons comment nous pouvons fusionner la science et les façons traditionnelles de penser pour imaginer des solutions concrètes aux problèmes contemporains. C’est avec ces nouvelles compréhensions de ces enjeux que nous commémorons à la fois les survivants et les victimes des pensionnats, le 30 septembre et au-delà. Chaque enfant compte. Every child matters.
Si vous êtes intéressé par des ressources supplémentaires, voici quelques-unes de mes lectures essentielles sur le sujet : « The Inconvenient Indian », de Thomas King ; “Braiding Sweetgrass” de Robin Wall Kimmerer; « 21 Things You May Not Know About the Indian Act » de Bob Joseph ; « 94 Calls to Action » par la Commission sur la vérité et la réconciliation, disponible en français et en anglais.
Austin Denham
Enseignant d’anglais
Encore plus de suggestions disponibles au CRM !
En terminant, le CRM regorge de livres sur les Premières Nations. Notre technicienne en documentation, madame Vanina Delmonaco, est toujours disponible pour répondre aux questions des élèves et suggérer des livres adaptés à leurs besoins.
Apprenons et acceptons la vérité du passé pour reconstruire l’avenir… ensemble !